☆ the heart is a lonely hunter (matthew)

✣ ✣ ✣
sometimes you don’t see, that the best thing that’s ever
happened to you is sitting there, right under your nose

Un accord de guitare se fait entendre. Une brise se faufilait dans l'obscurité de la nuit. Matthew apprécie ces instants hors du temps. Hors-norme ou il peut être lui-même sans devoir se justifier à longueur de temps il se se laisse guider par le vent qui lui enveloppe le visage, par les notes de musiques qu’il joue avec sa guitare reprenant le morceau Here comes a regular. C'était sa chanson. Celle également de l’enterrement de sa femme. Il se souvient d'un de ces soirs ou sa femme lui avait expliqué les raisons de cette chanson pourquoi elle l'avait tant aimé. Il se rappel parfaitement de ce sourire comme si par ses paroles, elle avait porté un message qu'il ne devrait jamais oublié. Elle disait que cette chanson à elle seule était une histoire. Qu'elle apaisait les âmes et chassait les mauvais rêves. Qu'elle pouvait emporter n'importe qui n'importe où dans la paix. Alors ils étaient restés là, pendant un temps indéfini à l'écouté et s'était endormis l'un contre l'autre, bercée par la magie de la chanson. C'était la dernière fois qu'elle lui faisait écouter. Après la mort de Grace, il avait fini par détester cette chanson. Il l'avait haït de l'avoir accompagné jusqu'au ciel, loin de lui. Pourtant, ce soir-là tout semblait différemment, il ne savait pas pourquoi il avait eu besoin d'entendre ce vieux vinyle tout en comprenant l'impact qu'avait pu avoir cette musique sur sa femme. L'apaisement dans lequel cette chanson pouvait nous faire baignée dans ces moments les plus sombres. Le soleil est prêt à glisser, laissant l'obscurité envahir l'immensité. Il était dans ce cimetière bordait non loin de l’océan où il était depuis plusieurs heures et bizarrement il se sentait bien. A vrai dire, il avait eu besoin de cela, besoin d’être là et surtout d’être prêt de cette tombe ou reposait sa femme. La brise du soir balayait le paysage, emportant les feuilles, les bruits, le superflu et pourtant il la sent comme toujours non loin de lui avant de laisser un soupçon de culpabilité. Si sa femme le voyait elle serait loin de vraiment sourire encore plus depuis ses mois où il avait rejeté ce petit être innocent qui avait rien demandé. Matthew avait pas pu réussir à la regarder et encore moins la toucher et s'occuper. Il avait laissé cela à son père, mais aussi à Jo, sa belle-soeur, cette femme qui lui était inconnue et qui était apparut dans le pire moment de sa vie. A le voir se comporter comme tel, elle devait le voir comment un monstre et il ne pouvait pas lui en vouloir, car au fond de lui, Matthew se sentait comme tel, il avait beau le voir et le savoir, il arrivait pas à changer cela, il arrivait pas à accepter sa fille dans sa vie. Il inspire profondément avant de se relever et de finir par rentrer chez lui. Dès le moment ou il referme la porte, il entend une autre se refermer chose qui le surprend. « Papa ? Jo ? Vous êtes là » pas à pas il monte les escaliers pour joindre le couloir et y apercevoir un papier et comprend mieux les choses. Il est temps pour toi de reprendre les choses en mains et de connaitre ta fille une simple petite phrase auquel il ne dit rien si ce n'est de froisser le bout de papier qui l'exaspère même s'il ne peut pas les blâmer, mais Matthew est loin d'être prêt. Il a pas oser porter un regard sur elle depuis des mois qui semble finalement être une éternité, il n'y arrive pas. D'un geste, Matthew fini par descendre deux à deux les escaliers avant d'ouvrir la porte d'entrée en grand et de la voir hésitante à partir pour le laisser « C'est quoi ce mot tu peux me le dire et qu'est-ce que tu es en train de foutre ? » Jo ne semble pas surprise bien au contraire le regard méprisable sans émotion de Matthew elle y a droit depuis son arrivé sauf que ce soir, elle ne semble pas l'accepter et compte bien lui faire comprendre « Moi absolument rien, si ce n'est de te mettre face à tes responsabilités et qu'enfin tu assumes au lieu d'être un véritable con. » entre Jo et lui dès le départ ce fut compliqué, il s'est toujours comporté avec elle de façon salopard et il le sait et malgré qu'elle était pas le genre à fermer sa bouche, elle lui a laissé du temps certainement pour faire son deuil, mais ce soir, les choses étaient différentes elle voulait lui ouvrir les yeux lui qui semblait trop aveugle pour voir ce qui se passait autour de lui, il aurait voulu lui répondre, mais elle ne lui en avait pas laissé le temps, elle avait eu besoin de dire tout ce qu'elle pensait « Je ne vais pas prétendre savoir ce que ça fait, mais tu as perdue ta femme, mais quoique tu en penses j'ai perdue ma soeur et je l'aimais, mais tu ne le vois pas, car tu es vraiment trop égoïste comme pour ne pas comprendre les pleurs de ta propre fille. Elle a perdue sa mère tu veux aussi qu'elle perde son père ou tu préfères l'abandonner comme tu l'as été ? » son regard s'était brisé aux quelques paroles de la jeune femme, il ne s'était sans doute pas rendu compte de son propre égoïsme, mais aussi qu'il n'était pas le seul à souffrir, que dans son désarroi, il avait été monstrueux, il avait fermé les yeux sans savoir quoi dire, il ne pouvait rien répondre, car tout ce qu'elle disait était vrai. Elle l'avait regardé une dernière fois lui expliquant qu'il était temps, elle savait très bien que même s'il était ces temps le pire type du monde, jamais il ne pourrait faire du mal à son propre enfant. Il était resté debout quelques secondes avant de se reprendre lorsqu'il avait pu entendre dans l'interphone les quelques pleures de sa fille. Rentrant chez lui il s'était retrouvé dans la minute qui suit à l'étage face à la porte, il avait eu une certaine hésitation, car ce n'était pas aussi facile pas après autant de mois, il était perdu tournant en rond sur lui même. Plus il restait devant la porte et plus les cris s’intensifiaient avant que finalement il ne finit par entrer  pour faire la chose qui semblait naturelle, mais qui le terrifiait complètement, celle de la prendre dans ses bras. Un geste qui lui était venu facilement et sans même le remarquer les pleurs s'étaient évaporer dans la nuit. Durant les quelques heures suivant, il avait fini par la garder près de lui comme pour la première fois accepter sa fille dans sa vie, ce qui s'annonçait être un grand pas. Il pouvait sentir que malgré cela il avait encore beaucoup de mal, mais étrangement une sorte d'apaisement se faisait sentir lorsqu'il portait son regard sur elle. « Je suis désolé d'avoir été un idiot avec toi et même si y a  du chemin, beaucoup à faire entre nous, j'espère qu'un jour tu me pardonneras tu ne le méritais pas je le sais, tu crois que c'est possible ? » bien évidemment il ne s'attendait pas à de réponses, mais dire ce qu'il avait sur le coeur lui était important, il était peut-être aussi plus facile de parler avec son enfant encore trop petite pour comprendre, pourtant lorsque celle-ci lui tenu son doigt avec sa petite main, il avait pas pu s'empêcher de sourire.  Si doucement il acceptait sa fille cela était encore fragile et beaucoup le savait surtout que Matthew finissait par se cachait derrière une autre personne qu'il était devenu, celui d'un type qui s'engouffrait dangereusement dans l'alcool et dans cette addiction facile où par ce biais il oubliait toute la souffrance qu'il occultait et profitait des femmes en se servant d'elle, c'était une façon comme une autre pour avancer, une chose qui était encore difficile et auquel il avait encore beaucoup de chemin à parcourir.